Prix du lait La Confédération paysanne demande une hausse de 75 euros pour 1.000 litres
La Confédération paysanne, deuxième syndicat agricole français, a demandé mercredi une augmentation du prix du lait de 75 euros pour 1.000 litres pour les livraisons du dernier trimestre 2008 alors que producteurs et industriels n'ont pas trouvé d'accord sur les tarifs.
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Dans "une lettre ouverte aux entreprises laitières", le syndicat demande aussi le remboursement "au plus vite" d'une dette de 27 euros (pour 1.000 l) sur les livraisons du deuxième trimestre. La hausse des coûts de production agricole entre juillet 2007 et 2008 est de 16,7%, ce qui représente une augmentation de 75 euros (pour 1.000 l) "que nous vous demandons d'intégrer dans le règlement de nos livraisons du quatrième trimestre par rapport au prix de 2007", a fait valoir la Confédération. Au dernier trimestre 2007, le prix était de 340 euros (pour 1.000 l). Il passerait ainsi à 415 euros.
Cette prise de position intervient alors que le prix du lait acheté par les industriels aux producteurs à partir du 1er octobre n'a toujours pas été fixé. En août, un conflit avait opposé le groupe fromager Entremont et les producteurs laitiers bretons, l'industriel ayant décidé de baisser son prix d'achat. Après deux semaines de manifestations, les deux parties avaient trouvé un accord pour le troisième trimestre en décidant de négocier un nouveau système de fixation des tarifs "plus réactif". Le 20 septembre, Entremont a fait connaître sa nouvelle méthode de calcul basée notamment sur "l'évolution du cours des fromages internationaux" (édam, gouda, cheddar) et celle du prix du lait en Allemagne.
Une seconde réunion prévue début octobre
Jusqu'en juillet, les prix du lait était déterminés trimestriellement par l'interprofession (éleveurs, coopératives et industriels). Mais cette pratique, en vigueur depuis une dizaine d'années, a dû cesser après une injonction de la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (Dgccrf) qui a invoqué une distorsion de concurrence.
Pour trouver une autre méthode, un groupe de travail regroupant les principaux acteurs de la filière a commencé à plancher sur la question. Une première réunion s'est tenue le 18 septembre, une autre est prévue pour début octobre, a-t-on appris de bonne source.
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